Après avoir exprimé mes doutes concernant la faisabilité de mon Flight Test auprès d’un des instructeurs de l’école (chargé d’organiser les meetings hebdomadaires avec les étudiants), mon Examen avait été réservé pour Lundi prochain.
Puis Mercredi dernier (le lendemain de mon pre-flight donc, faut suivre !), mon instructeur me demande en plein vol si je veux passer mon Flight Test le lendemain… Bah oui, bien sûr !
Jeudi, météo pourrie, de la neige toute la journée, mais peu importe, je peux au moins passer la partie sol.
Réveil à 5h, le temps de finir de préparer la nav qui m’a été attribuée et de tout préparer pour les questions au sol, et à 7h30 je suis à l’école.
Mon examinatrice (charmante comme tout) arrivera un peu en retard, et n’ayant presque pas dormis de la nuit, je m’endors à moitié dans les sofas bien trop confortables de l’école. C’est donc la tête dans le postérieur que je m’installe avec l’examinatrice dans une salle de briefing pour commencer les 1h45 de questions.
Tout y passe : la règlementation et la documentation à bord, les performances de l’avion, les situations d’urgence, le planning, les procédures en vol, la météo… C’est long, et c’est question après question, pas de pause !
Au final, c’est plutôt bien ! C’est même très bien visiblement, si ce n’est que je m’embrouille un peu avec les conditions des pistes : c’est la première fois que je vois ce genre de Notams, avec la plupart des pistes couverte de neige compactée, de glace ou de poudreuse.
L’examinatrice m’annoncera donc à l’issue de l’épreuve que je suis bon pour le vol, la partie sol est validée !
Vol prévu pour le lendemain, mais les prévisions sont assez mitigées.
Je me rends donc à l’école ce matin pour mon vol prévu à 8h. Le plafond est vraiment bas, trop bas pour les exercices et de la neige est prévue dans les heures suivantes. Mais les conditions extérieures sont moins pire que les bulletins, nous décidons donc de repousser le vol à 10h.
10h à l’école, prévisions toujours mauvaises, mais les observations sont de mieux en mieux ! Je décide donc de partir pour le test.
La prévol se fait sous le regard attentif de l’examinatrice, qui se les gèle pendant ce temps (-18°C au décollage). On retire ensuite la couverture du moteur, le but étant à partir de cet instant de démarrer avant que le moteur ne gèle…
Briefing passager rapide, et on démarre, sans trop de problèmes.
Je ne rentrerais pas dans les détails de tout le vol, mais globalement c’est assez moyen. Début vraiment bon, et la fatigue/stress/pression qui pèsent de plus en plus. Les procédures sont bonnes, mais certains exercices manqueront de précision. Pour couronner le tout, la météo se dégrade à vue d’œil : après 45 minutes de beau temps, la visibilité baisse rapidement, et en quelques minutes la neige fait son apparition. Ceci dit ça tombe bien, c’était pile pour l’exercice de déroutement, qui devient beaucoup plus réaliste d’un coup ! A croire que c’était fait exprès, timing parfait !
Le terrain de déroutement est un peu plus au nord de St Andrews, nous savons donc qu’il nous est possible de rentrer rapidement si ça devient trop mauvais.
Arrivé sur ledit terrain pour un atterrissage de précaution. Je ne ferais que le « low pass », qui consiste en un survol de la piste à très basse altitude pour vérifier son état, puis nous retournons sur St Andrews pour différents type d’atterrissages, et enfin revenir à l’école !
Total d’une heure et 45 minutes. J’ai le droit à un « nice job ! » lorsque l’examinatrice descend de l’avion, mais pas encore de résultat définitif.
Puis débriefing, il y a encore du boulot, mais au final je suis tout à fait dans les critères, me voilà donc pilote commercial depuis quelques heures :)
Petite heure de vol aux instruments demain pour pouvoir envoyer mon dossier à Transport Canada et recevoir ma licence.
Retour en France pour un mois la semaine prochaine, inutile de préciser à quel point ces vacances vont me faire du bien !
Prochaine étape, l'instruction ;)
Il est 2h du matin ici et venons de voir cette super nouvelle en arrivant; un grand bravo!
RépondreSupprimerVivement tes vacances maintenant, nous mettons le Champagne au frais.
Tu seras à peine dépaysé à la maison because la météo annonce de la neige.
Nous
FELICITATIONS cher cousin, ça fait plaisir d'apprendre ça.
RépondreSupprimerOn fêtera ça à ton retour en France, MÔSIEUR LE PILOTE !!!
Tu sais, dormir sur mon balcon te fera regretter ton retour en France.
RépondreSupprimerMouahaha...