29 juin 2010

Première semaine


Me voilà donc à Winnipeg depuis un peu plus d’une semaine, le temps d’une rapide mise au point sur la situation actuelle.

A vrai dire, rien n’a vraiment changé depuis le premier jour, puisque je suis toujours bloqué avec l’immigration.
Le plan initial était d’obtenir un PVT et de demander une dérogation m’autorisant à étudier le temps de ma formation. Grave erreur puisque les services de l’immigration à Winnipeg refusent catégoriquement de m’attribuer cette dérogation.
La seule solution dans l’immédiat étant donc la demande d’un permis d’étude, qui viendra remplacer mon permis de travail jusqu’à Juin 2011. La procédure est simple quoique longue, et le traitement met environ 20 jours. Les démarches ont été lancées mardi dernier, donc wait and see…

Le fait est cependant qu’en l’absence de ce permis d’étude, je ne peux entreprendre aucune démarche en ce qui concerne mon installation : pas de voiture, de logement, de banque… Plus vite la réponse arrivera et mieux ce sera donc ! De retour du bureau de l’immigration, on m’annonce encore 2 semaines de traitement.


Plus réjouissant cependant, je ferais demain mon premier vol en double commande avec un instructeur d’Harv’s Air et mes parents en passagers ! Un joli coup de pouce au moral en perspective :)


Voilà, sinon en l’absence de réelles nouvelles, je me contenterais de quelques impressions concernant le Canada, ou du moins Winnipeg.
Tout d’abord Winnipeg : Une ville très étalée et respectablement peuplée (800 000hab environ). Le type même de la ville américaine avec le centre des affaires et ses tours au centre, puis les commerces et quartiers résidentiels très verts autours. Ces quartiers sont l’image même de la série américaine, pelouses devant les petites maisons les une à coté des autres, de part et d’autre d’une rue assez large. La circulation y est incroyablement fluide, aucun stress même aux heures d’activité.
Les campagnes sont désertiques et incroyablement plates ! D’interminables routes quadrillent le territoire sur des centaines de kilomètres sans le moindre virage.
L’omniprésence de pickup nous rappelle que nous sommes en Amérique. Les restaurants, nombreux, sont composés en majeure partie de fast-food ou de restaurants asiatiques. Les rues sont occasionnellement traversées par les voies de chemin de fer où circulent d’antiques trains tout simplement sublimes !
Les Canadiens quant à eux, sont à l’image de leur pays : Calmes et posés. A aucun moment jusqu’à présent je n’ai ressentit de tension dans un lieu public. Ils sont souriants, polis à l’extrême (tout le monde vous dit bonjours, vous demande comment ça va, systématiquement !). Les routes sont calmes, les gens roulent doucement, et le piéton est roi sur les routes Canadiennes.
Autre détail : Je n’ai rien contre les forces de l’ordre, mais leur absence quasi-totale à Winnipeg est assez remarquable, la ville ne semble pourtant pas le théâtre d’un vandalisme particulier.
Enfin, si les gens sont globalement anglophones (hors-mis dans les administrations où ceux-ci sont généralement bilingues), tout ou presque est écrit en Anglais et en Français.


Bon, je ne suis là que depuis une semaine, mais les première impressions sont plutôt bonnes ici ! (et il vaut mieux en ce moment…)





22 juin 2010

Premier jour

Le trajet de la veille est passé, mais 21h de transport et d’attente ne s’effacent pas en une nuit.
Qu’on se le dise, ce matin j’ai le blues. Je veux rentrer, reprendre une petite vie « normale », retourner auprès de ceux qui me sont chers… Mais il faut continuer, et aujourd’hui nous visitons les installations d’Harv’s Air.



Direction le nord de Winnipeg, vers St Andrews et les premiers vrais paysages du Manitoba : des plaines à perte de vue et des routes s’étirant en ligne droite sur des centaines de kilomètres.
Arrivé à l’aéroport, nous entrons dans l’école. Premier contact réel avec Sandra, celle avec qui je correspondais depuis plusieurs mois à propos de l’école et qui a enregistré mon admission.
Cette dernière est charmante, vraiment, et ça fait plaisir ! Petit tour des installations, quelques questions et nous partons. Ma première impression est très bonne, l’endroit semble calme et convivial, très agréable.

Nous visitons ensuite un peu Winnipeg, mais au détour de la gare nous atterrissons au bureau de l’immigration Canadienne. Et bien tant mieux, puisqu’il faut encore obtenir le droit d’étudier, en complément de mon permis de travail.
Me voilà donc à attendre avec mon numéro de passage que l’un des agents me reçoive. Chose faite après une vingtaine de minutes. J’expose donc mon cas, expliquant qu’il me faut une dérogation afin d’ajouter à mon PVT (Permis Vacance Travail) la possibilité de suivre des cours.
Chose en théorie facile, puisqu’il suffit de demander cela lors de l’arrivé au Canada. Seulement les douaniers à Montréal ont refusé de me l’accorder, et c’est la même chose à Winnipeg. Après avoir bien insisté, on m’accorde une attention un peu plus approfondie, pour finalement me dire que je n’ai qu’une solution : demander un visa d’étudient à l’ambassade du Canada de Vancouver… Soit 3 mois de traitement de dossier !
Il est évident qu’avec mes parents qui retournent en France fin Juillet, je ne peux pas prendre le risque de rester pour rien, d’autant qu’il est très peu probable qu’un visa d’étudiant me soit accordé, puisque ce dernier n’est pas compatible avec mon PVT.
Après plus d’une heure d’attente et de discussion, nous arrivons enfin à quelque chose d’un peu moins fataliste : Une des préposées à l’immigration accepte de demander à une de ses connaissances au bureau d’immigration de Paris de vérifier mon dossier afin de confirmer ou non la nécessité d’une extension de mon PVT. Nous lui laissons donc le numéro de téléphone de notre chambre d’hôtel, il n’y a plus qu’à attendre une réponse, d’ici un ou deux jours…

Entre temps, une fois revenu à l’hôtel nous entamons les démarches nécessaires à la transformation de mon PVT en permis d’étude. Les formulaires sont certes informatisés, les démarches restent néanmoins très lourdes, et l'attente de 20 à 30 jours.

Il est environ 18h lorsque tout cela est « terminé », et je suis à bout de nerfs. Un si beau projet qui se trouve soudain fragilisé au plus haut point, mêlée à une angoisse plus présente que jamais quant à cette nouvelle vie qui m’attends dans le cas d’un dénouement heureux. Bref, ça ne vas pas bien tout !

Nous profitons cependant de la piscine de l’hôtel pour nous détendre un peu, et cela fait du bien. Nous partons ensuite à la chasse au logement. Direction St Johns Avenue pour visiter notre première trouvaille, une petite maison à 385$ par mois.
Cette maison est le cliché même de la maison américaine dans un quartier américain : Petite, étroite et tout en hauteur, au milieu d’autres petites maisons du même style, légèrement en hauteur avec une petite terrasse en bois devant la double porte et son carré de pelouse délimité par une petite clôture. La rue est l’image même de tous les films américains, large et bordée de petits jardins devançant les maisons, très joli !
Le coin est calme et agréable, un vrai coup de cœur, même si ce n’est qu’une première visite.
La proprio est très sympa et l’intérieur très agréable. Si tout va bien avec l’immigration, cette maison proche de plusieurs superettes et à 20 minutes de St Andrews est un choix de premier ordre.

La journée se termine donc sur cette note positive, et mine de rien c’est ce qu’il me fallait, je me sens tout de suite beaucoup mieux.
Nous arpentons ensuite les rues de Winnipeg, le centre, les quartiers résidentiels etc. Pour découvrir une ville très plaisante. La circulation y est fluide, les gens calmes et posés, bref un endroit où il fera bon vivre tout compte fait ;)


Il est à présent 23h30 et je lutte pour terminer ces ligne, peut-être enfin une bonne nuit en perspective.

Départ



« Je suis aujourd’hui plus ou moins au sommet. Commandant de bord sur B747, j’ai un salaire de rêve, mais ça fait toujours mal d’entendre les gens dire que j’ai de la chance. Tout pilote sait à quel point il est difficile d’atteindre ce niveau, que tous les obstacles possibles se mettent en travers du chemin. Je préfère me dire que je l’ai mérité. » Tels furent les mots du commandant de bord de mon vol vers Montréal.

Ainsi aujourd’hui commence mon périple.
Après un réveil vers 8h et quelques préparatifs de dernière minute (RDV pour mon renouvellement de Classe 1 FR en décembre), mon amie vient me chercher pour m’emmener à la gare du Mans. Les au revoir sont brefs mais difficiles… Tout un tas d’émotions se bousculent dans le train, heureusement que le trajet est court !
Arrivé à Montparnasse, je me dirige vers les cars Air France accompagné d’une charmante dame se rendant à Orly Ouest pour Bastia où elle commencera sa retraite.
Etrange sentiment à mi chemin : après plusieurs heures de stress et de nostalgie, je me sens soudain joyeux, heureux de cette nouvelle vie qui m’attend ! Ca fait un bien fou, mais ça ne dure pas bien longtemps. Certaines choses ne veulent pas encore me laisser quitter entièrement la France…
La suite s’enchaine à un rythme agréable, pas trop d’attente, pas de précipitation, je suis rapidement dans l’avion. Ah l’avion ! Grosse surprise du jour. Au lieu de l’A330-200 prévu, la compagnie à affrété un B747-400. Wah, « The Queen of the Sky », une merveille !
Je profite du retard causé par une alerte à la bombe dans le terminal pour aller voir les pilotes avant le décollage. Ces derniers sont très accueillants et partagent leurs expériences, me conseillent. Un plaisir de se retrouver dans l’étroit cockpit du B747.
Vol de 6h42 sans histoire, très agréable même si les sièges sont un peu trop serrés à mon goût.
Arrivée sur Montréal avec donc une trentaine de minutes de retard.
Première frayeur puisque j’apprends que je devrais passer aux douanes et retirer mes bagages avant de réenregistrer et embarquer pour mon vol vers Winnipeg !
L’arrivée est marquée par cette image très américaine du pays : La police nous attend à la sortie de l’avion, 2m après la porte de l’avion dans la passerelle, pour contrôler les visas. La police est présente partout avec leur informe très US qui ne donne pas du tout envie de faire des conneries !
Je me rends donc aux douanes vers 18h30, pour être traité vers 19h et enfin quitter les douanes à 19h35 avec mon permis de travail. Problème, les agents refusent de m’accorder le droit d’étudier, indispensable pour Harv’s Air.


Mon vol est à 20h et je dois toujours récupérer et réenregistrer mes bagages ! Je récupère donc ces derniers et me précipite vers les correspondances. Je n’y vois hélas pas mon vol ! Gros stress, je demande de l’aide à un agent de l’aéroport, qui m’indique l’emplacement de toutes les correspondances : j’y vois enfin mon vol, décalé à 21h40, ouf ! Largement le temps.
Allé, on se calme, tout va bien et j’ai même le temps d’écrire ces lignes :)




Bon, j’ai pris mon temps pour écrire la suite, et pour cause…
Me voici donc dans un Embraer 175 d’Air Canada. Très spacieux, deux rangées de sièges de chaque coté, beaucoup de place pour les jambes et des sièges très larges dans ce petit avion. Je me retrouve tout seul dans ma rangée, parfait !
Le vol est cependant long : 3h10 seulement mais les écouteurs étant payants, pas de film… Je somnole entre deux turbulences, très présentes lors de ce vol de nuit jusqu’à Winnipeg.

Mes parents m’attendent à l’aéroport, car ces derniers sont arrivés depuis plusieurs heures déjà. Avec plus d’une heure de retard, mes parents on eût le temps de s’inquiéter : en effet mon vol n’était affiché nulle part ! Un vol fantôme. Heureusement un employé de l’aéroport leur a confirmé le décollage de mon avion.
Le temps d’une petite collation, et nous voilà l’hôtel. Le coin est assez sordide de nuit, une espèce de motel pour routiers proche de l’aéroport. Ceci dit la chambre est spacieuse et bien équipée, rien à dire à ce niveau là !

La nuit ne sera pas vraiment profitable, puisque je ne parviens pas à trouver un véritable sommeil malgré la fatigue, encore trop de choses qui se bousculent dans ma tête.

19 juin 2010

J-2




Dernier article avant mon départ, puisque les deux prochains jours risquent d’être assez chargés !

Après avoir effectué mon dernier vol dans le ciel Manceau hier avec mes parents, le début de journée est consacré aux bagages.
Ca fait drôle de voir ses meubles se vider dans ces gros sacs à dos !

Après deux semaines ponctuées de soirées avec différents amis, une dernière soirée m’attend ce soir avant de prendre l’avion Lundi.

Pas grand-chose à dire, wait and see, et les prochaines nouvelles seront en direct de Winnipeg !

8 juin 2010

Renouvellement partie 2 !


Après le renouvellement sans histoire de ma Classe 1 Canadienne, me voici confronté à un autre renouvellement, celui de ma classe 1 Européenne si difficilement obtenue !
La DGAC à été claire : Contrôle tous les 6 mois jusqu’en Décembre pour s’assurer que mes problèmes de vison ne se dégradent pas.

Nous voilà donc 6 mois après l’annonce de la dérogation, devant le CPEMPN au HIA Percy à Paris.
Contrairement aux innombrables visites effectuées dans ce centre, celle-ci est complète, un peu comme pour l’admission.
Début des examens vers 8h avec analyse d’urine et prise de sang (il faut venir à jeun, très pratique quand on doit se lever à 4h du mat…), on passe ensuite chez le cardiologue pour l’ECG et la tension. Cette dernière toujours assez élevée, d’un autre coté faut voir l’ambiance… (Ceci dit, ne soyons pas mauvaise langue, les toubibs et personnels sont généralement charmant).
Passage ensuite, inévitablement, par le service d’ophtalmologie (la moitié du temps de la visite consacré à la vision quasiment, si on ne compte pas les attentes). Je tombe sur les même personnes ce qui met à l’aise plus qu’on ne pourrait le croire. Le médecin chargé du « mot de la fin » est différent. Ce dernier prend vraiment tout son temps avant d’enfin me dire que rien n’a changé et que je suis bon pour la classe 1 !

Soulagement de taille puisque qu’en dehors de la tension, c’est la seule chose qui pouvait me rendre à nouveau inapte.
Soulagement confirmé par l’examen de médecine générale : « et bien c’est parfait partout, qu’est-ce qui vous a valu l’inaptitude ? »… Un rapide coup d’œil à mon dossier et le toubib a vite compris !
Ce dernier a d’ailleurs conservé un exemplaire de mon dossier, le jugeant digne d’un grand intérêt !

Ah, j’oubliais l’ORL… Sans histoire, audition excellente (comme quoi ma faiblesse à l’oreille droite à fini par disparaître), et examens très rapide.

Le temps de payer, 280€ tout de même, et de voir le médecin chef pour enfin avoir ce magnifique papier qui me nargue depuis un an et demi :)


Me voilà donc avec une classe 1 Canadienne me permettant de voler au Canada, et une Classe 1 Européenne me permettant de voler en France ou de m’y former si ça ne se passe pas bien au Canada. Que demander de plus ?

3 juin 2010

Renewal


Alors que la date du départ approche, un détail, et pas des moindres, vient d’être réglé : le renouvellement de mon aptitude médicale pour le Canada.

Tout est donc en ordre, mis à part la tension un peu élevée, mais on mettra ça sur le compte du stress :)
L’occasion d’une petite journée sur Paris, bien moins oppressant que les visites au CPEMPN… Ca c’est pour mardi !
Le Docteur Beaulieue est toujours aussi charmante, pour ceux qui se demanderait :P