18 mars 2010

Les joies de la navigation en France


Alors que le départ pour le Canada approche à grand pas, apparaît un détail relativement important : Ma licence PPL expire fin Mars. Pour la prorogation SEP (autrement dit le PPL), il faut avoir fait 12 heures de vols dont 6 en solo dans les 12 mois qui précèdent la date d’expiration de la licence. Seulement l’année passée fut assez vide en terme de vols, inutile de préciser pourquoi… J’ai donc un mois et demi pour faire ces 12h, ce qui peut s’avérer difficile par une météo plus que maussade, une tempête, et une moyenne de 40 minutes par vol.
La non-prorogation de mon PPL signifie qu’il n’aura aucune valeur au Canada, ou bien je dois me refaire le test en vol avec un gentil examinateur de la DGAC, autrement dit au moins 5h de vol plein tarif.


Me voilà donc à voler comme un dingue depuis début Mars (je ne m’en plains pas !), mais les heures montent lentement et la météo n’est pas toujours au rendez-vous.

Le meilleur moyen de monter ses heures étant de partir pour une petite navigation de quelques heures.
Et justement, une idée de nav, j’en ai une depuis plus d’un an maintenant : Le Mont Saint Michel ! A environ 1h du Mans, c’est une destination qui me faisait envie avant de perdre mon aptitude médicale, et la navigation était prête depuis tout ce temps dans mon sac de vol !

Le temps de dépoussiérer les cartes et rafraîchir un peu ma préparation (nouvel avion entre temps), et c’est repartis pour 3 semaines d’attente d’une météo clémente. Chose qui arrive ce Mardi 16.

Nous voici donc au matin du départ, j’ai réservé l’avion de 11h à 15h pour nous laisser le temps (mon père ma sœur et moi) de profiter de la Mer avant de survoler le Mt St Michel. Le trajet prévu étant Le Mans -> Granville, où nous mangerons, puis Granville -> Mt St Michel/retour.
Petit problème en arrivant à l’aéroport, les cuves à essence ont été remplies la veille, et nous devons attendre 12h avant de pouvoir les utiliser. L’avion n’ayant de carburant que pour 45/50 minutes, nous attendons.
Après avoir fait le petit complément d’essence nécessaire, nous décollons vers 12h40. Vol plutôt calme et sans histoire, si ce n’est une sœur quelque peu nauséeuse.
1h10 plus tard nous sommes en vue du terrain de Granville : une petite piste en bord de mer au nord de la ville. Terrain en auto-info et peu de trafic pour le moment, si ce n’est un avion juste devant nous.
Intégration tout ce qu’il y a de plus classique, vent arrière, base et enfin finale. Le trafic devant nous met cependant beaucoup de temps à dégager la piste, et je reste les yeux rivés sur lui, résultat : Je suis trop haut, trop vite ! Remise des gaz assez ridicule à 600ft et c’est reparti pour un tour de piste. Cette fois les trajectoires sont bonnes, du moins jusqu’à la finale : habitué au terrain de Mans, mes repères visuels sont totalement faux sur cette piste plus courte de 500m. Je suis donc à nouveau trop haut et trop vite, j’arrive cependant à ramener l’avion dans une approche raisonnablement bonne et décide d’atterrir. Arrondis trop tardif (piste plus courte de plus étroite, je n’ai pas encore intégré ça…) et l’avion rebondis sur la piste avant de se poser gentiment 20m plus loin. Pas joli joli tout ça ! Mais bon, l’avion est posé, pas de casse, et je rejoins le parking.
Les choses deviennent vraiment mauvaises lorsque ma sœur, regardant sur les ailes hautes du Cessna, remarque que le bouchon du réservoir droit est ouvert. L’impact à l’atterrissage ayant dû le faire sauter si ce dernier à mal été revissé, à moins d’avoir volé tout du long avec un réservoir ouvert…

Nous nous dirigeons donc vers le restaurant de l’aéroport pour nous acquitter de la taxe d’atterrissage, puis nous dirigeons vers la mer en bout de piste.
Après un bref casse-croûte sur la plage, nous regagnons l’avion pour remettre un peu de carburant pour le retour.
Sachant que je travaille à 16h50 et qu’il est déjà 15h passé, la lenteur exaspérante de l’équipage aux pompes est quelque peu irritante.
Lorsque notre tour viens, allumage de l’avion, alignement aux pompes, escabeau sous l’aile gauche, ouverture du réservoir gauche, mise en route de la pompe, complément, fermeture du réservoir, escabeau sous l’aile droite, ouverture du réservoir droit, complément, fermeture du réservoir, rangement de la pompe, démarrage de l’avion, départ : montre en main, 5 minutes ! Comme le dirait ma sœur, nous ne sommes pas du Mans pour rien, les ravitaillements express ça nous connaît !


Décollage, à peine les roues ont-elles quitté le sol que nous voilà au dessus de la mer, prise de cap vers le Mont Saint Michel que nous « survolons » dans la mesure du possible : contournement obligatoire, interdiction de survoler à moins de 3000ft ou 3km de rayon autour.
Puis prise de cap vers le Mans.
Retour très mouvementé et trajectoire très à droite de la route, mais nous arrivons à bon port en temps et en heure (1h20 pour le retour).
Le trafic est assez important au Mans dû à l’activité vélivole (planeurs et attelages), en plus des quelques avions de passage. Cependant quel plaisir de se retrouver en terrain contrôlé et qui plus est familier ! Atterrissage tout en douceur, et c’est ensuite la course pour rentrer l’avion, remplir les papiers et aller travailler.


Pour faire le bilan de tout ça, en dehors de ces quelques erreurs (mauvaise visualisation du terrain d’arrivé, route approximative au retour), tout s’est déroulé de manière très fluide et sans ennuis majeurs, donc bilan plutôt positif pour une reprise !

Deux autres vols de prévu vers le Mont, en espérant une météo aussi clémente pour les prochains weekends.

Ah oui, et merci à mon cher Papa pour les nombreuses photos, toutes plus belles les unes que les autres =)

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