La première solution s’avère coûteuse puisqu’il s’agit d’un test en vol d’environ 4-5h qui doit être payé plein tarif par le pilote.
La prorogation par expérience exige quant-à elle d’avoir effectué dans les 12 mois qui précèdent l’expiration de la licence : 12 heures de vol dont 6 en tant que Commandant de Bord, et 1h complète avec un instructeur, ainsi que 12 atterrissages et décollages.
Pour des raisons évidentes, j’ai choisis la deuxième option, mais n’ayant pas volé pendant presque un an, il m’a fallu faire 7h en 2 mois. Chose assez difficile étant donné la météo de Février /Mars !
Il aura fallu voler par tranches de 30min/1h une à deux fois par semaine quand cela était possible, et quand l’avion pouvait être remplit (question de prix…). Tant et si bien qu’à une semaine du 31 Mars, date limite après laquelle un test en vol deviendrait obligatoire, me voilà avec 1h30 manquante.
Pas de passagers disponible et météo plus que limite, je pars donc un soir avec ma mère entre deux cunimb, 20kt, rafales à 25kt bien de travers, objectif : des tours de pistes, et avec ce vent c’est un très bon exercice !
Nous voilà donc partit, l’avion décolle en un rien de temps et est balancé dans tous les sens. En vent arrière, la tour nous informe d’une arrivée IFR et nous demande de raccourcir notre tour de piste. Bon et bien le mieux est encore de se poser, j’informe donc la tour que ce sera pour un « complet » (contrôleuse visiblement soulagée !). Malgré ce fort vent de travers, j’effectue un atterrissage magnifique ! Puis retour aux hangars que nous avions ouvert 30minutes plus tôt.
14 minutes, on n’est pas encore à 1h30 mais finalement c’est déjà ça de pris !
Retour à l’aérodrome de lendemain matin, toujours avec ma chère maman. Vol prévu de 9h à 10h, je me lève donc à 7h30 pour voir la météo : il pleut des cordes et aucune accalmie de prévue… Je retourne me coucher un poil frustré. Puis, 20minutes plus tard, ma mère vient me voir me disant que « du ciel bleu arrive ». Ni une ni deux nous montons dans la voiture direction l’aérodrome alors qu’il pleut toujours. Arrivé sur place, la météo s’améliore petit à petit, et finalement nous décollons derrière un gros nuage noir pour effectuer un vol d’une heure et demi dans un ciel partagé entre nuages et éclaircies : Sublime ! Et je suis à 12h16, c'est-à-dire 16minutes au dessus des minimas pour la prorogation SEP ! Que du bonheur.
Ce mardi 31 Mars, une charmante dame de la DAC est présente sur l’aéroport : Clôture du carnet de vol, tampon sur ce dernier et sur ma licence, me voilà Pilote Privé deux années de plus.
Maintenant, pourquoi cette prorogation ? Et bien outre le fait que ne pas voler avant d’arriver au Canada était assez déplaisant, il faut voir que si mon PPL JAA n’était pas valide en France, il le serait d’autant moins au Canada, et donc sa conversion serait autrement plus coûteuse.